1ère interview : la mienne – pour ouvrir le bal

Interview Béatrice Iseni Sophrologue

Je m’appelle Béatrice Iseni. Je suis sophrologue, ce qui signifie que j’apprends aux personnes que j’accompagne à :

‒ respirer
‒ se détendre dans toutes les situations
‒ lâcher les tensions musculaires et psychiques
‒ conquérir équilibre du corps et de l’esprit, confiance et sécurité intérieure
‒ relativiser
‒ penser et se projeter positivement
‒ être plus autonome dans la prise en charge de leurs émotions face aux changements
‒ mobiliser et renforcer leurs capacités et ressources
‒ atteindre leurs objectifs

En savoir plus : www.beatrice-iseni-sophrologue.fr

Quel rôle a joué le corps dans le choix de mon activité ?

A mes yeux le corps est une notre premier allié, nous avons tout à gagner à apprendre à l’écouter, à le respecter. Il est une des dimensions essentielles de notre être. Incontournable, il nous permet d’accéder à toutes nos autres dimensions et d’interagir avec elles (mental, émotionnel, spirituel).

Il a donc joué un rôle prépondérant dans la recherche de la méthode avec laquelle j’avais envie d’accompagner les gens. Je souhaitais qu’elle soit constituée d’exercices simples, facilement accessibles, permettant à chacun de :

‒ se les approprier facilement dans la vie de tous les jours
‒ devenir responsable, acteur, plus autonome, moins dépendant
‒ faire de son corps son meilleur ami et allié

Quelle est la place du corps dans ma pratique ?

Il est au centre, point d’entrée à partir duquel nous apprenons à :

‒ respirer consciemment pour apaiser nos émotions, prendre du recul
‒ nous détendre pour écouter et comprendre les messages qu’il nous envoie
‒ répondre à nos besoins pour maintenir l’équilibre et protéger notre bien-être
‒ nettoyer notre espace intérieur
‒ préserver nos capacités d’adaptation
‒ découvrir et renforcer nos ressources
‒ éveiller notre conscience

Quel rapport ont les personnes que j’accompagne avec leur corps ?

Je constate des points communs, que j’ai connus également avant de découvrir la sophrologie :

‒ une méconnaissance de la respiration et de notre capacité à l’utiliser pour nous aider
‒ une méconnaissance de nos sensations corporelles et de nos besoins
‒ une absence d’hygiène émotionnelle
‒ une lutte avec notre corps à qui nous en voulons souvent pour tous les maux et malaises que nous ressentons
‒ une mauvaise image de notre corps
‒ un manque de confiance
‒ un mauvais sommeil
‒ une fatigue chronique
‒ une difficulté à gérer les tensions

Le message que j’ai envie de transmettre

Il n’est jamais trop tard pour apprendre à connaître son corps et se réconcilier avec lui.
C’est un chemin très agréable, confortable et qui transforme la vie.
La simplicité, la douceur et le respect sont des priorités sur ce plan.

Ce que j’ai envie de partager de mon rapport à mon corps

J’ai beaucoup lutté contre lui … ce conflit a duré 35 ans.

Dès mes 10 ans, j’ai commencé à me trouver grosse, ce qui me paraît étrange aujourd’hui lorsque je regarde les photos. Cette sensation s’est aggravée avec l’adolescence jusqu’à me trouver moche et difforme. J’ai donc connu des périodes de compulsion alimentaire, ainsi que des années de tentatives de régime et de contrôle de mon poids. Tout cela s’est apaisé progressivement grâce à des lectures sur le poids, la santé, le bien-être, l’image de soi et la relation à soi … qui m’ont aidé à cheminer et que je partagerai dans ce blog. J’ai compris l’importance de la perception de notre schéma corporel, de la bienveillance envers nous-mêmes, du plaisir et leur place incontournable dans les problèmes de poids et d’image de soi.

A peu près à la même époque, mon médecin m’a annoncé que j’étais spasmophile sans m’expliquer de quoi il s’agissait. Ce n’est qu’à l’adolescence que je l’ai découvert par moi-même lorsque les crises ont commencé, larmes sans raison, vertiges, pertes de connaissance, fatigue, angoisses, tétanie dans les doigts au réveil … J’ai refusé les antidépresseurs qui m’étaient proposés, accepté le magnésium et le calcium qui les ont remplacé, et continué à bouquiner … sur ce sujet cette fois, que je partagerai aussi. Cela m’aidé à comprendre et à savoir répondre à mes besoins … je n’ai jamais plus fait de crise.

J’ai donc cohabité tant bien que mal avec mon corps, subissant sa présence et cherchant à éviter les problèmes plutôt qu’à communiquer … l’harmonie avec lui était une notion que je n’envisageais que très difficilement et que surtout je n’arrivais pas à vivre.

Ce n’est qu’autour de mes 35 ans, à l’occasion de nouveaux problèmes de santé dont un burn-out, que j’ai découvert que j’avais besoin de compter sur lui, et que cela impliquait respect, attention et douceur à son égard. Je n’y avais jamais pensé avant … mais là, au pied du mur, je n’avais plus le choix et je constatais qu’effectivement, c’était la seule chose que je n’avais jamais essayée et que ma foi, même si je ne savais pas comment m’y prendre … c’était une perspective agréable.

Alors je suis partie à l’aventure, à la rencontre d’abord maladroite de ce corps qui était le mien … et qui a généreusement rouvert les portes de ma vie.

Cette aventure m’a conduite vers d’autres lectures encore, des formations (sophrologie, santé bien-être, santé humaniste, relaxation et techniques corporelles) et surtout l’expérimentation en temps réel dans ma vie de tous les jours de tout ce que je découvrais.

Aujourd’hui, loin de détester mon corps, je peux dire que je suis en amour avec lui.   Ouf ! Cela fait un bien fou et a transformé ma vie. Je suis épanouie et je fais maintenant un métier que j’aime … pour lequel le corps est un compagnon précieux.